27-11-2022

Sur l’avenue qui longe la Seine à Andrésy nous marchons avec Benjamin. C’est la nuit, la discussion est agréable, animée. Soudain une voix nous interpelle : c’est celle d’une jeune femme aux yeux et cheveux clairs, look de punkette. Depuis sa Renault Espace garée dans le virage après la maison du Moussel, la conductrice a baissé la vitre passager pour nous parler. L’obscurité est profonde, nous ne l’avions pas vue. Je m’inquiète de cette grosse voiture garée tous feux éteints dans ce virage sombre. Mon ami devient un jeune homme au style lui aussi vaguement punk. Il semble avoir rendez-vous avec la jeune femme. Il s’agit de lui acheter une autre voiture, rouillée, presque une épave. Il n’est ni question de carte grise ni d’autres formalités, seulement d’une somme modeste payée en espèces. Bientôt je me retrouve au volant de l’épave avec mon jeune ami. Elle penche d’un côté et de l’autre. Assez vite, je me gare sur un terrain vague pour lui passer le volant. Il se rend compte de l’état de la voiture et décide de faire demi-tour pour retrouver la punkette. Nous la rattrapons rapidement. Elle marche vers le centre-ville. Mon ami veut annuler la transaction.

24-04-2021

Je suis avec Jean et Georgie. On est dans une vieille ville. Les bâtiments sont anciens. C’est une sorte de village labyrinthique. On est invités dans une maison luxueuse. Je me sens intimidée. Katu est avec moi. Il s’appelle Luca. Sa présence crée des contraintes dans le groupe. Il y a un garçon avec nous. Arrive Vava, sa présence m’est agréable. À un moment j’ai un bébé dans les bras, je sais que c’est le mien.

16-04-2021

Je suis dans un espace sauvage, bordé d’arbres. Quelqu’un me dit qu’il faut rentrer. Ça m’est impossible car Katu est ici. Il est redevenu sauvage et court très vite avec d’autres chats. Je les vois filer dans tous les sens. La nuit tombe. Katu passe à côté de moi, je tends les bras et arrive à l’attraper. Je l’approche de moi en le cajolant. Il est tout maigre.

24-03-2023

Je marche cours Gambetta, on va faire une soirée dans la maison de Claire. Elle me sonne. J’appuie sur le bouton dans mon sac. Ça décroche. Mais le récepteur-micro est à 20 mètres de l’autre côté du trottoir dans un boîtier séparé : « – Allô, allô, allô, allô, allô, allô, tu m’entends, tu m’entends, tu m’entends, tu m’entends… j’étais en train de chercher qui a pris ma tablette… graphique, j’ai prêté ma tablette, à qui, je sais plus, j’ai envoyé des textos. – Tu viens toujours ce soir ? – Oui je viens toujours ce soir, je vais essayer de venir pour pas partir trop tôt… euh tard, et je me disais que comme ça puisque la maison est surélevée si jamais y’a une montée des eaux, pratique. » Je rejoins Malika près du café de l’Horloge, on promène la poussette. L’enfant est ronchon. On croise une dame avec une autre poussette, visiblement elle n’en est pas la maman. Les bébés s’ignorent alors qu’on essaye justement qu’ils se captent. La bouche de l’autre bébé est une sorte de pain aux raisins de lèvres avec quelques dents flanquées dans la torsade. « – Waw elle est née avec des dents ! » on dit. « Non, ce sont ses fils de rasoir. » nous répond la dame. « Elle a encore ses fils de rasoir, il va d’ailleurs falloir qu’on lui enlève».

29-04-2021

Je suis dans une soirée organisée dans une friche. Je ne connais pas cet endroit. Je suis ici à titre d’invitée. Il y a beaucoup de personnes, des grands couloirs. Je déambule. Je cherche Pascal du regard. Il est avec son frère, il porte un bermuda hawaïen. Je les retrouve dans plusieurs espaces. Il y a des espaces extérieurs que j’entrevois derrière des grillages, et des espaces intérieurs qui sont surtout de grands halls. Je m’approche de Pascal dans une cour, lui demande de l’attention et on se fâche. Je retourne déambuler en bas. J’arrive dans un espace de toilettes, douches, un peu inondé. De l’eau coule d’une installation de plomberie douteuse et un peu monstrueuse installée au plafond. Je préviens des personnes, qui me répondent qu’on est dans un lieu éphémère, qu’elles ne peuvent rien faire. Je vais vers la sortie et je me rends compte que le chemin est aussi inondé. C’est plus un torrent qu’un chemin. Un groupe se missionne. Il faut ouvrir un portail qui a l’air indéplaçable. On me donne des bonbons dont deux tombent par terre. Quelqu’un les ramasse et me les rends. Lorsque je les ai en main, ils se transforment en guimauve rose. Il nous faut ouvrir ce portail pour dégager un nouveau chemin. On s’y attèle.

06-08-2023

Le bureau du docteur de la ville du Nord où je ne vis pas, mais où je viens de passer plusieurs semaines, est tout entouré-serré de la salle d’attente. J’y vais pour la troisième fois au moins. Tous les patients sont là, tout proche, pendant une consultation. C’est mon tour. Le docteur est vraiment souriant, la sympathie communicative, vif, et très bon acteur. Il m’annonce dans un grand sourire enthousiasmant. « C’est bon. Vous n’avez plus rien. » Je suis surpris et tellement content. Soulagé. « C’est vrai ? » « Plus rien du tout. Oui, c’est de l’histoire ancienne. C’est fini. ». Alors ravi je commence à partir et dans un dernier sourire il complète. « Il vous faut de l’amour joli. Du joli amour. » Dans la rue je réalise que je ne l’ai pas réglé. Et tout en commençant à remplir le chèque, à mal le signer, je me dis que cette bonne nouvelle il a probablement souhaité me la donner, gratuitement. Je peux quitter le Nord et rentrer chez moi, serein.

29-08-2023

Tout en marchant, traversant des passages, sur des quais élargis, je chante « Le petit train » de Les Rita Mitsouko dès qu’un tram passe à côté de nous. Je me trouve très drôle et malin de sarcasmes.

30-05-2022

Des caves immenses, très hautes de plafond. On y descend par un escalier très long, très abrupt. L’an dernier, dans ce lieu, était élevé un taureau. J’ai arrêté de m’en occuper et il est sûrement mort de faim. En tous cas on ne le voit plus. À la première salle immense succèdent beaucoup d’autres salles où il fait très sombre. Elles ne sont pas cartographiées. Pour voir le taureau, il fallait attendre qu’il vienne dans la première salle, un peu plus lumineuse. On me confie l’élevage d’un ou plusieurs nouveaux taureaux. Je suis content et en même temps un peu ennuyé d’avoir laissé mourir un animal l’année précédente (ce que je suis le seul à savoir). Mais quand je veux descendre aux caves pour construire une clôture, je me rends compte qu’elles sont devenues dangereuses : un géant à tête de taureau y vit désormais. Je le sais, sans l’avoir vu. Je remonte des caves. J’arrive dans un grand hall luxueusement décoré, si haut de plafond que deux passerelles superposées le traversent, séparées l’une de l’autre de plusieurs mètres. Du plancher, en sautant, je m’accroche à la première et m’y hisse à la force des bras. La passerelle est très éclairée, fermée par des grilles ouvragées. Une moquette ou un tapis rouge en recouvre le sol, et des sortes de portiques rituels asiatiques, derrière lesquels on voit des portes pleines, en forment les extrémités. Je suis davantage en sécurité sur la passerelle qu’en bas, même si j’ai peur de voir arriver cet homme à tête de taureau, furieux… S’il passait la porte, il ne pourrait de toutes façons pas franchir le portique…

21-10-2023

Mon tram est remplacé par un bus. À l’intérieur plein de sièges trop près les uns des autres (comment passer ?) et d’autres places immenses. Je choisis une place immense. Dedans, des étudiants de tous les pays. À côté de moi, un type métis doit avoir un crush sur moi (non réciproque). Il commence à jouer de la musique de vibrations labiales sur le haut de ma tête. Je me dis « technique de la musique crânienne ». Un étudiant passe faire un sondage des provenances. From where bla-bla-bla… Après avoir remballé mon voisin musicien, et entendu deux trois personnes répondre au sondage, je fais une blague à voix haute « I’m visiting Pessac and I am from Bordeaux ». Tout le monde m’a entendu, mais ça ne fait rire personne. Tant pis, le flop, je comprends que pour tout le monde ici Pessac s’appelle Bordeaux… Me voilà attelé à l’avant du bus. Je le tracte en courant, si bien qu’il roule aussi vite qu’un bus lambda. Parfois je repose mes pieds sur le pare-brise, j’ai un peu peur d’être écrasé, de basculer en dessous. On double un vélo.

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