19-06-2021
Un grand trajet, très rapide, par des bus de pensées, de Saint-Médard-d’Eyrans à Talence, en passant par Villenave-d’Ornon, la route de Toulouse, des départementales, jusqu’à ce que j’entre dans un parc assis sur mon vélo. Le sol est en gravillons blancs. Je suis avec d’autres personnes à ma gauche, également à vélo. Je réalise soudain que je rêve et suis suffisamment engourdi pour ne pas m’éjecter et dissiper la scène. Je n’arrive pas bien à voir les gens à côté de moi ni le ciel et me concentre alors sur mon pédalier, mes jambes et le sol. Je décide de m’envoler. J’accélère et je cabre. Après deux ou trois essais infructueux mon vélo décolle. Ça ne va pas bien haut. Je m’accroche au guidon. La roue avant est plus haute que la roue arrière, ça penche.
14-03-2022
À petits pas je marche, tournant en rond, d’avant-arrières, mon téléphone à l’oreille. J’écoute les nouvelles du monde. Deux pays du sud-est de l’Europe viennent de connaître une série d’événement internes (émeutes, coups d’états, etc.) qui vont les fragiliser, risquant de les entraîner dans le sillage de la guerre en Ukraine.
16-03-2021
Dans un rayon “jouets” avec Simon R, on regarde les articles. Je vois des figurines, des objets phosphorescents. J’avance vers la tête de gondole où je vois des bracelets qui brillent la nuit présentés avec le slogan Ne perdez plus de vue votre enfant. Je poursuis, vers le rayon suivant. Le plafond est plus bas. C’est ici une papeterie attenante à un musée. J’attends deux femmes qui visitent l’exposition. Je préfère rester ici, explorer les rayons. Je trouve de belles cartes de France, à différentes échelles. Je demande un renseignement à une femme “Je cherche une carte plus grande et du papier ni page simple ni page double ni page perforée”. Elle me sort une grande page pliée sur elle-même, du format d’une nappe, bien emballée dans un film plastique semi-rigide. Elle précise “C’était courant dans les années soixante, c’était pour éviter de tourner les pages durant les examens, pour éviter de tricher, de dissimuler des choses.” La grande page-nappe a des catégories pré-imprimées en début de ligne.
02-05-2021
Je suis en voyage avec Céline. Nous croisons John et aussi Quentin, avec qui j’ai une affaire en cours. Je retrouve Céline près de sa voiture. Elle est avec Camille. Céline me dit que Camille parle peu. La voiture démarre. Arrêt dans une station-service. Camille va chercher une boisson. Je suis sur le parking d’un centre commercial avec Céline. On remonte en voiture, Céline et moi. Autoroute, goudron, béton. On suit une voiture chenille. On entre dans un nouveau parking, en souterrain, et je dois conduire la voiture qui me paraît très grande. On entre dans un appartement qui nous est prêté. J’ai à ce moment là le sentiment de devoir choisir entre deux choses dont j’ai envie : être avec Céline ou être avec Quentin et ses amis. Lou arrive et je vais avec elle acheter des victuailles dans un supermarché dans lequel tout est cheap et un peu mal rangé. On cherche les rayons « nourriture ». On traverse surtout des rayons d’objets. Des objets neufs qui se transforment en objets de seconde main. Mon regard s’arrête sur des piles de vieux Tintin qui sont rangés dans de vieilles armoires.
12-07-2021
Des enfants avancent en jouant assis sur les toits. Je les vois par la fenêtre, ça me paraît super dangereux.
27-11-2022
Sur l’avenue qui longe la Seine à Andrésy nous marchons avec Benjamin. C’est la nuit, la discussion est agréable, animée. Soudain une voix nous interpelle : c’est celle d’une jeune femme aux yeux et cheveux clairs, look de punkette. Depuis sa Renault Espace garée dans le virage après la maison du Moussel, la conductrice a baissé la vitre passager pour nous parler. L’obscurité est profonde, nous ne l’avions pas vue. Je m’inquiète de cette grosse voiture garée tous feux éteints dans ce virage sombre. Mon ami devient un jeune homme au style lui aussi vaguement punk. Il semble avoir rendez-vous avec la jeune femme. Il s’agit de lui acheter une autre voiture, rouillée, presque une épave. Il n’est ni question de carte grise ni d’autres formalités, seulement d’une somme modeste payée en espèces. Bientôt je me retrouve au volant de l’épave avec mon jeune ami. Elle penche d’un côté et de l’autre. Assez vite, je me gare sur un terrain vague pour lui passer le volant. Il se rend compte de l’état de la voiture et décide de faire demi-tour pour retrouver la punkette. Nous la rattrapons rapidement. Elle marche vers le centre-ville. Mon ami veut annuler la transaction.
14-04-2021
Je passe un concours pour être curatrice, quelque chose comme ça, dans une institution d’art contemporain. J’entre dans un bâtiment chic, ambiance vernissage huppé avec Marina. Je sais d’emblée que je n’ai aucune chance de me mesurer à elle dans les domaines demandés, cela m’enlève toute pression. Marina vaque à des salutations mondaines, je zone de droite et de gauche. Je suis détendue. Je trouve Colas et Angélique, une fille qui était au collège avec moi. On parle du concours. Angélique parle beaucoup, elle utilise des mots conceptuels. Je suis surprise et m’éloigne. L’ambiance vernissage se transforme en ambiance club, la lumière se tamise. Je pousse une porte et me retrouve dans un espace plus crusty. Trois métalleux sont assis à une table, ils discutent en finissant une bouteille de punch dans une bouteille en plastique. Je pousse une autre porte et me retrouve à l’extérieur sur une place de village. Quelques voitures sont garées. Je me retourne et remarque que la porte par laquelle je viens de sortir est l’entrée d’un PMU. Je m’approche. Elle est fermée. Je frappe. Un homme métis vient m’ouvrir. Il me laisse entrer, on discute, on rigole. Ambiance total clubbing à l’intérieur. Jean, tout feu, tout flamme, habillé de noir, accourt vers moi. Il est content de me voir, me prend dans ses bras. Il veut me présenter le propriétaire du club qui est derrière le bar. C’est l’homme qui m’a ouvert la porte. On se sourit. Sentiment d’acceptation. Jean me dit qu’il veut me montrer quelque chose. On sort par une nouvelle porte et on arrive sur une petite place sur laquelle se trouve une bouteille remplie d’un liquide jaune un peu dégueulasse. Un pistolet à eau, ultra coloré et ultra grand, surgit dans les mains de Jean qui vise la bouteille en virevoltant. C’est drôle, on s’amuse. On décide quand même de rentrer car le concours nous revient en tête. Lorsqu’on rentre dans le bâtiment, l’ambiance est en effet celle d’un examen, sauf qu’il n’y a personne. On est en retard. Je suis détendue. On cherche où on doit aller et Jean me montre une liste sur laquelle est noté un lieu. Il me dit d’aller dans ce lieu, mais je ne veux pas. Il est important pour moi de trouver mon nom sur une liste. Je rejoins Laurine qui me dit que Colas devrait dessiner dans le livre que l’on doit rendre. Quelqu’un oppose un livre dont les feuilles sont totalement blanches. Je vois ce livre qui se feuillette.
30-05-2022
Des caves immenses, très hautes de plafond. On y descend par un escalier très long, très abrupt. L’an dernier, dans ce lieu, était élevé un taureau. J’ai arrêté de m’en occuper et il est sûrement mort de faim. En tous cas on ne le voit plus. À la première salle immense succèdent beaucoup d’autres salles où il fait très sombre. Elles ne sont pas cartographiées. Pour voir le taureau, il fallait attendre qu’il vienne dans la première salle, un peu plus lumineuse. On me confie l’élevage d’un ou plusieurs nouveaux taureaux. Je suis content et en même temps un peu ennuyé d’avoir laissé mourir un animal l’année précédente (ce que je suis le seul à savoir). Mais quand je veux descendre aux caves pour construire une clôture, je me rends compte qu’elles sont devenues dangereuses : un géant à tête de taureau y vit désormais. Je le sais, sans l’avoir vu. Je remonte des caves. J’arrive dans un grand hall luxueusement décoré, si haut de plafond que deux passerelles superposées le traversent, séparées l’une de l’autre de plusieurs mètres. Du plancher, en sautant, je m’accroche à la première et m’y hisse à la force des bras. La passerelle est très éclairée, fermée par des grilles ouvragées. Une moquette ou un tapis rouge en recouvre le sol, et des sortes de portiques rituels asiatiques, derrière lesquels on voit des portes pleines, en forment les extrémités. Je suis davantage en sécurité sur la passerelle qu’en bas, même si j’ai peur de voir arriver cet homme à tête de taureau, furieux… S’il passait la porte, il ne pourrait de toutes façons pas franchir le portique…
15-03-2021
Je sors de l’immeuble, là où j’habite, à Mérignac. En face de mon immeuble, il y a juste devant le hall d’entrée un grand chêne américain. Je le vois depuis mon balcon au 7ème. Il s’incline pour que je le caresse. Je lui caresse les branches, les feuilles. Je vois qu’il est heureux car je lui donne de l’affection, il est content de partager avec moi. Moi aussi je suis contente. Quelqu’un sort du bâtiment, et sans faire attention, lui coince quelques branches dans la porte d’entrée de l’immeuble. Ça pince l’arbre, ça le stresse, ça l’angoisse. Je le calme. Je lui explique tranquillement que je vais l’aider. « Ne vous inquiétez pas ». Je lui sors ses branches de là. Il se redresse, tout doucement. Il retourne dans sa position verticale, car il s’était plié de plusieurs étages pour me dire bonjour.