Résultats de recherche pour "fenêtre"

17-10-2023

Depuis ma fenêtre rue du Pas-Saint-Georges, on aperçoit deux jeunes, fille et garçon style étudiant émo K-pop, qui s’assoient au bord du toit d’en face. Mais aussitôt, la fille tombe, quatre étages. Le garçon, choqué, se penche pour regarder et glisse à son tour. Dans mon salon, on est aussi sous le choc. On jette un œil. Assez de monde en bas, on descend pas. Peur d’être inutiles, de participer à la panique. Un peu après, on descend pour autre chose. On voit pas la fille, et le garçon est affalé au sol mais frétille légèrement comme de brefs spasmes. On comprend qu’il y a un concert place Caju, c’est sans doute ça qu’ils essayaient de voir depuis les tuiles. Nous on va vers un truc que Loloche veut me montrer. Dans la rue sur une placette un peu plus loin, elle et des amies à elle ont entreposé un bureau sur lequel (et à l’intérieur duquel) elles stockent des trucs, des chouchous, des paillettes, des petits bouts de plastique.

19-03-2023

Au cinéma Le Dietrich, je dois préparer une performance autour d’un travail déjà fait, la « Rivière au Sud ». Le directeur est Samuel de la Résidence Kennedy. Je suis terriblement en retard, je ne sais même plus à quoi ressemble le montage qui doit être projeté durant la performance, et j’ai l’intime conviction qu’il faut le retravailler. La performance est à 21h après la diffusion du film « El Varon », qui passe à 19h. Je sors de la séance précédente où j’y performais « Remonte et Cours » à 17h. De cette performance je ne me souviens que des sièges de la salle, avec l’éclairage tout particulier du projecteur. Je dois faire un atelier avec des mômes avant la performance. Ça va être tendu. Je monte au deuxième étage chercher du matériel, papier coloré, via un ascenseur tout miteux, style monte-charge. Il y a de grandes étagères en métal avec des chaines qui pendent style Silent Hill. Je farfouille, je farfouille. Samuel me rejoint et m’aide à trouver les fameux papier colorés. Je pense toujours au montage que je dois faire pour l’autre performance. Aucun souvenir des rushs que je dois utiliser, le cauchemar. Je pense y mettre un pingouin. J’ai aussi envie d’aller voir les autres étages au-dessus puisque j’ai un ascenseur à dispo, mais y’a le taff. Je redescends par des escaliers tout blancs. Les mômes des Couronneries sont dans l’accueil et font un bordel de fou. On sort pour se diriger dans une salle dans le bâtiment d’à côté. Dehors c’est ambiance « À tombeau ouvert » de Scorcese, en tout cas New-York avec fumées et lumières colorées. On fait l’atelier sur un présentoir sans entrer dans le bâtiment. Des dinosaures colorés. Je pense encore à mon montage et je sors mon ordi pour le travailler à coté tout en disant « c’est bien, c’est bien » aux gamins. On entend un grand son, une porte claque. Samuel sort dans la rue avec la gueule en sang. Une ambulance arrive, et on galère de fou pour faire rentrer un brancard trop grand dans la camionnette. On finit par découper le brancard avec une scie circulaire. Les gamins adorent les étincelles qui sortent de cet atelier qui passe de découpe de papiers à découpe de brancard. On arrive à enfourner Samuel dans l’ambulance. Tout le monde monte à l’intérieur et on file. Je regarde par la fenêtre derrière le camion, le cinéma, pas de performance et le reste de brancard dans la rue enfumée avec un feu rouge.

15-06-2022

Le soleil gonfle. Il va encore gonfler, gonfler, engloutir tout calmement. On est un groupe dans une cuisine à l’étage d’une tour moderne, vitrée. Et voilà, il s’approche tellement que ça y est. La corolle de magma pénètre par la fenêtre. Et si on se faisait un câlin pour ce dernier instant ?

14-07-2021

Dans une vaste douche, je suis debout. C’est là que les derniers présidents de la République ont pris leurs douches. Le carrelage est large et vert foncé, la lumière venant du plafond, tamisée. La suite présidentielle est agréable. Dans la première chambre où je me suis éveillé ce matin il y a des piliers et un bureau en bois avec des objet que François Mitterand y avait disposé. Un bureau classique dans une suite moderne. Dessus, des fragments de fleurs en porcelaine, céramique émaillée cassée, celle que l’on met dans les cimetières. Dans cette douche il s’est douché, ainsi que Hollande, Sarkozy, etc. Les lieux sont immuables. Mon père m’attend, je ne suis pas près. Pas très rapide, comme à mon habitude. Je songe à la seconde chambre ayant une fenêtre donnant sur une petite cour intérieure fermée sur elle-même. Cette pièce semble idéale pour faire une sieste. Mitterand ne devait pas pouvoir y résister.

12-07-2021

Des enfants avancent en jouant assis sur les toits. Je les vois par la fenêtre, ça me paraît super dangereux.

15-05-2021

Dans un appartement dont les fenêtres sont camouflées par des tissus, rideaux, stores, on regarde la projection d’une image de paysage sur le mur, avec un petit groupe dont une dame à cheveux gris et lunettes. On regarde la façon dont le soleil rentre malgré tout dans la pièce, se projette çà et là, se mêle à l’image de paysage. Ceci doit nous donner le résultat d’un sondage que l’on cherche encore à interpréter. Je remarque que les lignes ont bougé pour l’UMP par rapport à ce matin. La fenêtre à gauche est plongée dans l’ombre mais une fenêtre se reflète désormais à droite, sur le tissu du canapé.

16-04-2021

Tout près de la fenêtre de mon appartement au 4ème étage de la rue du cancera, j’entends une conversation inhabituellement proche. Je me penche pour regarder. Il y a une crue vraiment spectaculaire, l’eau est montée jusqu’à la rigole de zinc de mon étage et le courant est calme. Le ciel est bleu. Il fait doux. Les voix que j’entendais sont celles de deux personnes qui discutent tout en dérivant vers la Garonne sur un radeau minimal semblable à une porte. J’ai peur que l’eau monte encore et entre en débordant par mes fenêtres. En m’imaginant les trois étages de ville engloutie, si paisibles malgré la catastrophe en cours, je déplace mes livres pour les protéger d’un dégât qui approche. L’eau qui commençait à s’infiltrer par ma moquette en un bruit pétillant cesse de transpercer. L’écume se dissout. Le niveau baisse brutalement et l’on voit réapparaître jusqu’au second étage. Un fourgon est coincé sur un balcon de l’immeuble d’en face. Des ouvriers se demandent comment ils vont gérer tout cela. La décrue se poursuit, lentement.

16-03-2021

Je rentre en bus, un Trans’Gironde, d’un peu loin, en passant par Talence. Je regarde un homme vers l’avant du bus, debout, il me regarde. Je le fuis aussitôt du regard pour m’évader par la fenêtre. Des paysages d’échoppes défilent, calmes et presque fades. On passe par le cours Gambetta. On prend lentement le virage entre la rue Roustaing et la rue Waldeck-Rousseau. J’envoie un texto à Claire : “c’est loupé pour le BBQ :/”

13-03-2021

C’est presque l’heure du couvre-feu, il y a plein de gens dehors qui profitent des derniers instants. J’accompagne Pierre chercher un truc dans une pharmacie-librairie. Au moment de passer en caisse, il y a la file des acheteurs et juste derrière, celle des accompagnateurs, séparées par du ruban de plastique rouge et blanc, et des plots métalliques. Je vais l’attendre au fond, dans un espace rempli d’étagères de livres. Je feuillette un livre de cartographie. Une dame pète-sec m’interpelle « – Jonathan ». Elle est du magasin, et nous précipite Pierre et moi à quitter les lieux. On avance dans les allées de la galerie marchande. Je demande à Pierre s’il a déjà payé 38 euros en pièces de 20 centimes. Nous voilà dans un lit au rez-de-chaussée, près d’une fenêtre donnant sur la rue. À travers des rangées de voitures, sur le trottoir d’en face, je vois un homme et une femme qui s’installent à même le sol. L’homme est assis, torse nu, et sort un énorme sexe. Je dis à Pierre de regarder. La femme commence à être toute excitée et finalement, l’arrivée de piétons calme leurs (h)ardeurs. J’ai peur qu’ils me voient, voyeur.

19-08-2020

J’entre dans un appartement : moulures, parquets anciens, hauteur sous plafond. Il commence à faire jour, il pleut des cordes. Je me réfugie là. Tout est vide, ni humain ni objet. Je suis seulement éclairée par la lumière naturelle. Je traverse le salon. Derrière les grandes fenêtres, pluie battante. Un grand courant d’air frais et humide m’incommode. Je traverse un couloir sombre, jusqu’à une petite chambre. Le courant d’air glaçant me poursuit. Ou c’est moi. Je m’approche, une petite fenêtre oscillo-battante 30 par 50. Mon regard passe à travers, et je vois un immeuble en vis-à-vis. Nous sommes séparés par une route à double sens. C’est un grand immeuble, ancien, en pierre de taille. Il doit faire 6 étages. Moi, face à lui, je dois être au 4ème. Soudain, je croise le regard d’une personne déguisée en hérisson. Son déguisement est extrêmement bien fait : les jambes en collant beige, la base du corps-animal part des fesses-humaines pour s’arrondir et finir au sommet de la tête du type-silhouette. Le visage du hérisson se mêle au visage du costumé, si bien que je ne peux absolument pas l’identifier. Cette personne est debout, sur le toit-terrasse sans garde-corps de l’immeuble voisin. Là, hérissé, et à peine sorti d’une fenêtre. À l’arrière-plan, on remarque le houppier d’un platane, d’un quartier qui semble être cours d’Albert, à Bordeaux. Le hérisson me regarde, titubant sur 3 pas, fumant sa cigarette. L’atmosphère est celle d’un petit matin. Il rentre d’une soirée bien arrosée. Il a l’air d’aller mal, on dirait qu’il est venu ici faire le point à l’abri des regards. Ou se défenestrer ? Est-il résigné ? Mais là, il trébuche. Son corps bascule contre la façade, il chute, son costume s’accroche à une poutre en fer. Une seconde ça l’agrippe… et le costume craque, le corps poursuit, accéléré, pour s’écraser sur le trottoir, à côté d’une cabine téléphonique. Je le vois au sol, c’est une femme brune, cheveux mi-longs. Elle se relève, regarde en hauteur, dans ma direction, une expression de désespoir, le sang qui coule sur son front. Elle tombe morte dans les bras d’une passante. 

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