26-04-2021
Je suis en équipe. On se déplace dans la nature. On voyage en camion et à pied. On est beaucoup. Il est question d’organiser une teuf. On trouve un campement. C’est un pré, bordé d’arbres dans le fond. Une rivière coule derrière les arbres. Le pré ressemble à l’arrière de la maison de mes parents. Tout le monde se prépare à s’installer. Pierre est ici. Il conduit un grand camion bleu dans lequel il dort. Chacun-e vaque à ses occupations. L’extérieur se transforme en intérieur. On attend. Il y a beaucoup de chambres, beaucoup de lits. L’heure est au repos. Une première nuit se passe. Lorsqu’on se réveille, on est toujours dans l’attente. On prépare de quoi manger. Il y a beaucoup d’aubergines, mais il manque du pain. Quelqu’un sort des miches de je ne sais où et tout le monde est rassuré. Je n’ai pas besoin de faire de riz. Arrive de nouveau l’heure de dormir. Je me dirige vers ma chambre éphémère mais Marine Le Pen dort dans mon lit. Elle me tutoie. Moi, je la vouvoie puis je me dis que je peux, que je dois la tutoyer, c’est dans les usages du groupe. Elle est déjà allongée, je cherche une autre chambre. Je déambule dans des couloirs qui sont situés dans un espace semi-intérieur, semi-extérieur. Je croise des personnes dont deux femmes qui ont trois petites filles. L’une des femmes a un grand bonnet de lutin. Ses deux petites filles ressemblent à des poupées. L’une a les cheveux violets, elles ont des bottes de pluie colorées et font demi-tour car l’une d’elle a oublié de laver ses bottes ou ses cheveux. Je continue à marcher avec les femmes. J’arrive dans une chambre au fond d’un couloir. Olivier est dans la chambre. Il est super mal, il n’a pas dormi. Moi non plus, lui dis-je. Il commence à compter mes heures de sommeil pour comparer sa fatigue et la mienne : 3, 4, 5… Je trouve ça stupide. Je ne bataille pas. Puis on doit ranger la chambre. Ses parents arrivent. Il y a une chambre et une antichambre. Le père d’Olivier s’occupe de la chambre avec Olivier. Il se met tout nu pour ranger. Je reste avec la mère d’Olivier. Elle est très jeune. On discute, c’est chouette. Olivier vient nous interrompre en chouinant. Sa mère va ranger la chambre avec son fils et son mari. Je ne sais pas trop quoi faire. Je plie une couette et un polochon, puis je les range dans un placard, c’est un placard très profond dans lequel se trouvent déjà plein d’objets. Je suis surprise. Je marche, de nouveau accompagnée de quelques personnes. Il y a la femme qui porte un chapeau de lutin, accompagnée de deux autres filles, et deux garçons. On marche dans une ville que je connais. On est sur la route principale. Des arbres et des pierres la bordent. C’est une promenade agréable, sans voiture, sans béton. L’un des garçons, qui ressemble à Yoann mais qui s’appelle Greg, aimerait prendre un autre chemin, le long d’une rivière, mais l’une des filles a déjà commencé à emprunter le chemin initial. Je le préfère. Il monte, on aperçoit des pierres, encore et toujours, et un stade.
18-10-2021
Dans une rue, j’avance avec un cortège de manifestants sans slogan ni pancarte. Une jeune femme tient une arme et ça ne m’inspire pas confiance.
23-04-2021
Dans le couloir d’un aéroport, j’aperçois Tiphaine sur un écran. Nous commençons alors une conversation. J’attrape une boîte en carton Air France disposée derrière moi sur une étagère de goodies. Je l’ouvre et y découvre deux têtes en latex perruquées dans un filet de nylon. L’une d’hôtesse de l’air, l’autre de stewart. Je me cache de la caméra et de l’écran, le temps d’enfiler le visage de l’hôtesse sur le mien, même si je ne parviens pas à bien le déballer. Je réapparais à l’écran, super fier de ma blague, mais c’est déjà l’heure que j’y aille pour ne pas être en retard. Bisous Tiphaine.
21-12-2022
Je sors d’un hangar. Pour poursuivre mon chemin, je dois passer par une sorte de plateforme, une rampe semblable à un toboggan vu d’en bas, mais si incliné qu’elle finit carrément à la verticale. Il y a deux grands-mères qui s’apprêtent à faire la même escalade que moi. Ça m’inquiète pour elles. J’entends « Lucida a beau être vieille, elle est très agile ». Je passe quand même le premier, pour les dissuader si jamais ça me paraissait insurmontable. Arrivé dans la partie très inclinée, je manque de leur dégringoler dessus. « Non, mais vraiment, Lucida en est capable ». Alors je laisse les deux mamies me passer devant, en me disant que je pourrais leur faire une parade, retenir leur chute, si jamais.
19-03-2023
Au cinéma Le Dietrich, je dois préparer une performance autour d’un travail déjà fait, la « Rivière au Sud ». Le directeur est Samuel de la Résidence Kennedy. Je suis terriblement en retard, je ne sais même plus à quoi ressemble le montage qui doit être projeté durant la performance, et j’ai l’intime conviction qu’il faut le retravailler. La performance est à 21h après la diffusion du film « El Varon », qui passe à 19h. Je sors de la séance précédente où j’y performais « Remonte et Cours » à 17h. De cette performance je ne me souviens que des sièges de la salle, avec l’éclairage tout particulier du projecteur. Je dois faire un atelier avec des mômes avant la performance. Ça va être tendu. Je monte au deuxième étage chercher du matériel, papier coloré, via un ascenseur tout miteux, style monte-charge. Il y a de grandes étagères en métal avec des chaines qui pendent style Silent Hill. Je farfouille, je farfouille. Samuel me rejoint et m’aide à trouver les fameux papier colorés. Je pense toujours au montage que je dois faire pour l’autre performance. Aucun souvenir des rushs que je dois utiliser, le cauchemar. Je pense y mettre un pingouin. J’ai aussi envie d’aller voir les autres étages au-dessus puisque j’ai un ascenseur à dispo, mais y’a le taff. Je redescends par des escaliers tout blancs. Les mômes des Couronneries sont dans l’accueil et font un bordel de fou. On sort pour se diriger dans une salle dans le bâtiment d’à côté. Dehors c’est ambiance « À tombeau ouvert » de Scorcese, en tout cas New-York avec fumées et lumières colorées. On fait l’atelier sur un présentoir sans entrer dans le bâtiment. Des dinosaures colorés. Je pense encore à mon montage et je sors mon ordi pour le travailler à coté tout en disant « c’est bien, c’est bien » aux gamins. On entend un grand son, une porte claque. Samuel sort dans la rue avec la gueule en sang. Une ambulance arrive, et on galère de fou pour faire rentrer un brancard trop grand dans la camionnette. On finit par découper le brancard avec une scie circulaire. Les gamins adorent les étincelles qui sortent de cet atelier qui passe de découpe de papiers à découpe de brancard. On arrive à enfourner Samuel dans l’ambulance. Tout le monde monte à l’intérieur et on file. Je regarde par la fenêtre derrière le camion, le cinéma, pas de performance et le reste de brancard dans la rue enfumée avec un feu rouge.
17-04-2021
Je prends part à un rassemblement, qui a lieu dans un espace entre forêt et friche industrielle. Je suis entourée d’images et de sérigraphies. Elles sont en vente pour financer je ne sais quel projet. Je suis chargée de la vente. Tout est rangé dans un placard en métal, l’un de ces vieux placards indus que l’on trouve dans les bureaux des entreprises. Un collectionneur arrive. Je lui présente des images. Il souhaite en voir d’autres, qui sont difficilement accessibles. Je sors des affiches que j’ai créées il y a plusieurs années. Je suis un peu gênée de sortir ces impressions d’autant plus quand je comprends que ce n’est pas ce que recherche le monsieur. Je fouille mieux et je me rends compte que le placard dans lequel étaient les print en vente ne contient que des affaires à moi. Les autres sont définitivement inaccessibles.
26-03-2023
Dans une camionnette, L. conduit. on est à Jazeneuil, y’a d’autres personnes dans la voiture. Elle conduit bien mais très très vite et je ne suis pas attachée. J’ai un peu peur mais ça va. On traverse le centre du village, petites ruelles, rues blanches et propres. On se gare et on va voir des ami·exs à elle qui louent une ancienne banque, iels s’en servent d’atelier. Moquette grise et baies vitrées. Iels sont genre 10/12 à travailler ici. On me demande mon nom et mes pronoms, puis je papote avec une fille qui me parle d’une adaptation du film de Yoko Tsuno. Elle veut me prêter le dvd mais on ne le trouve pas. À la place je leur emprunte ou plutôt je leur vole des magazines people qui trainent. On me dit que J. travaille ici. Elle fabrique un immense pourtour de piscine en plâtre, je vois une vidéo d’elle sur un bateau, elle a fini sa pièce et a l’air super heureuse, il fait beau, elle boit une coupe de champagne. On sort de la banque et y’a des artistes de l’atelier qui font une perf dans la rue et dans les remparts. Iels ont des énormes masques en papier mâché et jouent une sorte de pièce de théâtre. Je trouve ça bof et je me demande comment les habitant·es accueillent leur présence et leur travail dans le village.
15-05-2021
Dans un appartement dont les fenêtres sont camouflées par des tissus, rideaux, stores, on regarde la projection d’une image de paysage sur le mur, avec un petit groupe dont une dame à cheveux gris et lunettes. On regarde la façon dont le soleil rentre malgré tout dans la pièce, se projette çà et là, se mêle à l’image de paysage. Ceci doit nous donner le résultat d’un sondage que l’on cherche encore à interpréter. Je remarque que les lignes ont bougé pour l’UMP par rapport à ce matin. La fenêtre à gauche est plongée dans l’ombre mais une fenêtre se reflète désormais à droite, sur le tissu du canapé.
06-10-2021
Assis dans un petit train de touristes, j’avance avec ma famille. On entre soudain à l’intérieur d’un bâtiment tout en roulant. C’est un bar et restaurant. On doit circuler entre les tables ce qui crée pas mal de mouvements et d’agacements parmi les clients. Je suis gêné et réponds à une personne en colère qui doit vite bouger sa chaise pour laisser passer le train « C’est la mondialisation. »