01-08-2022
Dans un bouquet d’arbres de la colline de l’Hautil à Andrésy, il y a une ruche posée à même le sol, un peu enterrée et de travers. Je suis avec deux ou trois garçons. L’un d’eux veut voler du miel. Je n’aime pas cette idée. Les abeilles en ont besoin et c’est le travail d’une apicultrice des environs. Malgré tout, nous ouvrons la ruche, et prenons l’un des rayons. Nous en badigeonnons une petite quantité sur un bâton. L’apicultrice nous a vu et de loin nous interpelle. Les autres veulent faire comme si nous n’avions pas entendu. C’est ridicule. Sur une branche en équilibre il y a un pot d’un kilo. Elle semble croire que c’est ce que nous avons volé. Je décide d’aller discuter avec elle car en réalité les garçons n’ont pris que l’équivalent de deux cuillères à soupe. Elle me croit. Puis elle décide de me montrer d’autres ruches à flanc de colline qui ont été construites en terre crue. Il faut desceller une lourde plaque qui m’évoque l’art du Moyen-Âge ou de l’Égypte copte. Une sorte de couloir relie les ruches, et on ne peut y entrer qu’à quatre pattes. Ça me fait penser au stockage de nourriture au Maghreb ou en Afrique de l’Ouest. L’apicultrice ouvre pour moi l’un des réservoirs : miel, gelée royale, énormes larves comestibles, matières précieuses. Elle finit par me parler d’un essaim vieillissant qui met tous ses efforts à produire une nouvelle reine.